Trop souvent associée uniquement aux crypto-monnaies, la blockchain est une technologie trouvant des applications dans de nombreux secteurs, y compris dans le secteur agroalimentaire. (Connecting Food assure déjà la traçabilité d’une vingtaine de produits disponibles en supermarché en France).
La lutte contre la fraude est un des principaux enjeux que la blockchain permet d’adresser. En effet, un registre distribué dans lequel les informations ne peuvent être modifiées joue ce rôle de tiers de confiance, si nécessaire à l’heure où de nombreux scandales sont liés à de la contrefaçon alimentaire.
La blockchain en elle-même est une technologie qui sécurise les informations qui y sont inscrites. Mais pour s’assurer que les informations enregistrées en amont sont fiables, il est nécessaire d’y ajouter des vérifications. Par ailleurs, il est important d’encadrer et d’identifier la responsabilité de chaque acteur via des contrats commerciaux.
Un second enjeu que la technologie blockchain permet d’adresser est celui de la sécurisation des données qualité. Par exemple, sur une chaîne du froid, chaque acteur a un rôle à jouer, et des obligations contractuelles fortes. Être en mesure d’enregistrer en temps réel les flux logistiques et le respect des obligations de chaque partie prenante permet de grandement faciliter les procédures de rappel, et de gagner en efficience. Ces avancées sont un élément déterminant dans la sécurité alimentaire et la réduction du risque sanitaire encouru par le consommateur.
Dans les prochaines années, les informations réglementaires qu’il sera nécessaire d’afficher seront deux fois plus importantes qu’aujourd’hui. L’origine des matières premières notamment sera un élément déterminant (aujourd’hui, elle n’est obligatoire que sous certaines conditions). La conformité (ou non-conformité) des aliments aux normes sanitaires pourra, grâce à des outils de marketing mobile, être intégrée dans des logiques d’interactions avec les consommateurs. Par exemple, pouvoir envoyer une notification push sur le téléphone d’un consommateur qui aurait acheté un paquet de biscuit faisant l’objet d’un rappel produit, pour l’inviter à se rendre en magasin pour l’échanger.
Une limite à l’expansion de cette technologie reste la capacité des acteurs de toute la chaine agroalimentaire à fournir des données, et à les uniformiser. Pour cela, il est nécessaire de déployer des moyens (technologiques, humains et financiers).
Bon à savoir : L’abonnement à la plateforme Connecting Food est mensualisé. Evolutif en fonction du nombre d’acteurs impliqués sur la filière, et du nombre de flux de données, il est accessible même aux TPE et PME. En amont, pour s’assurer que les données sont digitalisées, nous avons des partenariats avec des acteurs de référence, comme Microsoft, SAP, ou les membres de La Ferme Digitale.